Accueil | Comprendre l'islam | L’ancien Grand mufti d’Arabie Saoudite Ibn Baz (1910-1999) sur le jihâd de conquête

2 août 2015 | Comprendre l'islam

L’ancien Grand mufti d’Arabie Saoudite Ibn Baz (1910-1999) sur le jihâd de conquête

L'ancien Grand mufti d'Arabie Saoudite Ibn Baz (1910-1999) sur le jihâd de conquêteExtrait du livre Majmou’ Fatâwa wa-Maqalât Moutanawi’a, ‘Abd al-‘Azîz Ibn Bâz, volume 3, p.190-201, Dâr al-Qâsim

« (…) Certains savants ont mentionné que les conditions peuvent varier bien que le verset de l’épée ne soit pas abrogé « après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez » (9.5). De même, la parole d’Allah : « Ô Prophète ! Mène la lutte contre les mécréants et les hypocrites et sois rude à leur égard » (66.9). Allah a aussi dit : « combattez ceux des mécréants qui sont près de vous et qu’ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu’Allah est avec les pieux » (9.123). Allah a également dit : « combattez les associateurs sans exception, comme ils vous combattent sans exception. Et sachez qu’Allah est avec les pieux » (9.36). Allah dit encore : « et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah » (8.39).

Ces versets et les autres présentant le même sens, selon certains savants, n’abrogent pas les versets qui commandent d’arrêter de combattre ceux qui cessent de nous combattre, et de combattre ceux qui continuent à nous combattre. Ils n’abrogent pas non plus sa parole : « nulle contrainte en religion » (2.256). Cependant, les avis divergent ; si les musulmans deviennent puissants et possèdent l’autorité, le pouvoir et le prestige, ils devraient appliquer le verset de l’épée ainsi que les autres versets similaires présentant le même sens, ils devraient combattre tous les mécréants jusqu’à ce qu’ils acceptent la religion d’Allah ou paient la jizya selon le point de vue de Malik et d’un groupe de savants, ou d’accepter seulement la jizya pour les juifs, les chrétiens et les zoroastres d’après l’autre opinion.

Si les musulmans sont faibles et incapables de combattre quiconque, ils devraient alors combattre selon leurs moyens et cesser de combattre ceux qui ont arrêté de les combattre, s’ils n’ont pas la capacité de faire autrement. La décision revient au dirigeant, il peut décider de combattre ou de faire cesser le combat. Il peut aussi combattre une communauté et en laisser une autre tranquille. Cela dépend de la force et des moyens, et cela est basé sur l’intérêt des musulmans, et non sur l’intérêt de ses humeurs et de ses désirs. Il devrait plutôt considérer l’état des musulmans et considérer leur situation et leur force ; si les musulmans sont faibles, ils devraient se référer aux versets révélés à la Mecque, car ils contiennent la prédication, des explications ainsi que la guidance et conseillent de stopper le combat en cas d’impuissance. Si les musulmans sont forts, ils devraient combattre selon leur capacité. Ils devraient combattre ceux qui ont engagé le combat contre eux dans leurs pays et cesser de combattre ceux qui arrêté de les combattre. Il devrait prendre en compte l’intérêt des musulmans, selon les règles de l’islam et de la clémence, en examinant les conséquences, comme l’a fait le prophète à la Mecque et à Médine lorsqu’il a émigré ; s’ils possèdent le pouvoir, l’autorité, la force et les armes avec lesquelles ils peuvent combattre tous les mécréants, ils devraient déclarer la guerre contre eux tous et déclarer le jihad pour tout le monde, de la même façon que les compagnons l’ont fait au temps d’as-Siddiq, d’Omar et d’Othman. Le prophète a aussi déclaré cela durant sa vie après la révélation du verset de l’épée quand il s’est dirigé vers Tabouk pour combattre les Romains et avait auparavant envoyé une armée à Mo’tah pour combattre les Romains lors de la huitième année de l’hégire. Il a également préparé l’armée d’Osama avant sa mort.

Le Cheikh al-Islam Abou al-‘Abbas Ibn Taymiyya a dit : « il n’y a pas d’abrogation mais c’est une différence de conditions, parce que l’état des musulmans au début n’était pas puissant et n’avait pas les pleins pouvoirs. Par conséquent, on leur a juste donné la permission d’avoir recours seulement au combat. Néanmoins, lorsqu’ils gagnèrent en puissance après l’hégire et furent capables de se défendre, on leur a ordonné de combattre ceux qui les ont combattu et de cesser le combat contre ceux qui ont arrêté de les combattre, et quand l’islam et les musulmans sont devenus plus forts et que les gens se sont convertis en masse à l’islam, on leur a ordonné de combattre tous les mécréants et de mettre un terme à leurs pactes mais aussi de prolonger la paix avec les gens qui paient la jizya parmi les juifs, les chrétiens et les zoroastres s’ils sont soumis ». Ce sont les dires que tous les savants ont choisi, et les dires qu’Ibn Kathir a choisi en entendant la parole d’Allah dans son livre glorieux : « et s’ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci et place ta confiance en Allah, car c’est Lui l’Audient, l’Omniscient » (8.61).

L’évidence de ce point de vue est plus claire et manifeste, car le principe de base à l’origine est que l’abrogation n’est pas professée à moins que cela ne soit impossible de concilier les conflits. Cependant, la conciliation n’est pas impossible comme on l’a vu ci-dessus. Qu’Allah nous accorde le succès !

Quant à ce qui a été dit sur la jizya, le point de vue de ceux qui disent qu’elle devrait être exigée de tout le monde sauf des Arabes, est plus prépondérant.

Cela à cause de ce qui est déclaré dans un hadith authentique rapporté par Bourayda : « à chaque fois que le prophète envoyait un commandant avec une armée islamique, il lui ordonnait de craindre Allah et d’être bienveillant avec les musulmans qui l’accompagnaient. Ensuite, il disait : faites des razzias au nom d’Allah et dans le chemin d’Allah, combattez quiconque ne croit pas en Allah ». Par conséquent, la règle est subordonnée à la mécréance. Cela indique qu’ils devraient être combattus en raison de leur mécréance, si ce sont des soldats comme indiqué par d’autres versets.

Ensuite, le prophète a dit : « combattez dans le chemin d’Allah ! Combattez contre ceux qui ne croient pas en Allah, faîtes le jihad, ne vous détournez pas du butin, ne rompez pas vos pactes, et ne mutilez pas les corps, et ne tuez pas les enfants ». Puis il dit : « quand vous rencontrez vos ennemis parmi les polythéistes, donnez-leur trois choix, s’ils acceptent, alors acceptez cela d’eux et arrêtez de les combattre : appelez-les à l’islam ». Il a dit après ça : « s’ils refusent, demandez-leur de payer la jizya ». Puis, il dit : « s’ils refusent, cherchez refuge auprès d’Allah et combattez-les ». Il a ordonné aux chefs des armées d’appeler d’abord les ennemies à l’islam ; s’ils répondent à l’appel, ils doivent cesser de les combattre et s’ils n’acceptent pas, ils sont invités à payer la jizya. S’ils acceptent, ils doivent cesser de les combattre, sinon ils doivent chercher refuge auprès d’Allah et les combattre, il n’y a aucune différence entre les juifs et les chrétiens ou les autres, car il a dit : « vos ennemis parmi les polythéistes ».

C’est un texte de portée général mais le Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya a mentionné que la majorité des savants pense qu’elle (la jizya) ne devrait pas être exigée des Arabes. Ils ont dit : parce que le Messager d’Allah est celui à qui les versets furent révélés et il connait mieux leur interprétation mais il n’a pas exigé la jizya des Arabes, il les a plutôt combattu jusqu’à ce qu’ils entrent dans l’islam. Les compagnons du prophète firent de même après sa mort ; ils n’acceptaient pas la jizya des Arabes mais les ont combattus à travers l’Arabie jusqu’à ce qu’ils entrent tous dans la religion d’Allah. Allah a dit à leur sujet : « si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre » (9.5). Il a aussi dit dans d’autres versets : « ils deviendront vos frères en religion » (9 :11). Il n’a pas fait ici référence à la jizya.

Donc le point de vue selon lequel elle ne devrait pas être exigée des Arabes est plus correct et plus évident. Pour ce qui est des autres gens, les dires des autres qui ont adopté l’application général du texte du hadith de Bourayda est plus évidente afin d’appliquer toutes les preuves venant du Coran et de la Sunna, car la signification du jihad est de les soumettre à la vérité et de les y appeler afin de faire cesser le tort et le mal à notre encontre. S’ils font cela et qu’ils entrent dans la religion d’Allah, alors louanges à Allah. Cependant, s’ils n’acceptent pas, nous leur demandons de payer la jizya ; s’ils la paient et se plient aux conditions qui leur sont attribuées, nous acceptons cela d’eux et arrêtons de les combattre.

S’ils refusent d’entrer dans l’islam et de payer la jizya, nous les combattons, car ceci est un bénéfice pour eux et pour les musulmans. Cela est également en accord avec le hadith de Bourayda et les versets sur les juifs et les chrétiens, et le hadith d’Abd ar-Rahman concernant les zoroastres.

Quant aux Arabes, ni le prophète ni les califes bien-guidés ni les dirigeants après eux n’ont exigé la jizya d’eux. Il est évident, selon leur histoire et leurs actions, qu’elle n’est pas acceptée des Arabes qui commettent l’association, et ils doivent soit transmettre ce message (l’islam) afin de le faire connaitre aux autres, soit être tués. Ils ne devraient pas rester en vie sur cette Terre.

Le paiement de la jizya venant d’eux n’est pas acceptable. Pour cette raison, le prophète, ses compagnons et les califes bien-guidés ne l’ont pas accepté des Arabes et l’ont seulement accepté des étrangers, tels que les zoroastres et d’autres gens. Ils l’ont aussi accepté des juifs et des chrétiens.

Quant à ceux qui disent que le combat doit avoir lieu seulement en cas de légitime défense, ce genre de propos ne remonte à aucun savant, disant que le jihad, après la révélation du verset de l’épée, ne fut prescrit par la loi islamique qu’en cas de légitime défense uniquement ou que nous ne devrions pas commencer à combattre les mécréants et que nous devrions seulement nous défendre.

Certains de nos frères ont répondu à cet avis, et en réponse à cela, des histoires inventées furent écrites sur le Cheikh al-Islam, Ibn Taymiyya, affirmant qu’il croyait que le jihad n’était utile qu’en cas de défense seulement. Un autre auteur, le bien-informé Cheikh Soulayman Ibn Hamdan a écrit un sujet dans lequel il mentionne que cette citation, qui est copiée par certaines personnes de Kufa, est récemment devenue célèbre parmi les auteurs. Néanmoins, elle n’a eu aucune crédibilité parmi les savants. Ce qui est reconnu chez les savants est que le Messager, après son émigration, fut autorisé à combattre n’importe qui et était obligé de s’engager dans le jihad, et on lui a ordonné de combattre quiconque le combattrait et de cesser de combattre ceux qui arrêteraient de le combattre. Puis après cela, Allah lui a révélé ses versets qui commandent le jihad contre tous et de ne pas rechigner à combattre tout le monde jusqu’à ce qu’ils entrent dans la religion d’Allah ou jusqu’à ce qu’ils paient la jizya, s’ils font parti des gens de la jizya comme mentionné précédemment.

C’est l’avis reconnu des savants. Nous avons précédemment mentionné les propos du Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya concernant la conciliation des textes, car cela est mieux et il n’y a pas d’abrogation ici. L’attitude varie seulement en fonction de la force et de la faiblesse des musulmans : si les musulmans sont faibles, ils devraient se lancer dans le jihad en fonction de leur cas et s’ils en sont incapables, ils devraient alors se tourner vers la prédication. Si ces derniers deviennent puissants, ils devraient commencer à combattre contre ceux qui les attaquent ou les combattent et cesser de combattre ceux qui ont arrêté de les combattre, et s’ils deviennent encore plus forts et plus puissants, ils devraient combattre tout le monde et s’engager dans le jihad contre tous jusqu’à ce qu’ils se tournent vers l’islam ou paient la jizya, sauf pour ceux dont la jizya ne peut être acceptée, tel que les Arabes selon un groupe de savants.

Certains auteurs qui ont adopté que le jihad devrait être seulement utilisé pour se défendre présentent comme preuve des versets qui ne soutiennent pas ces affirmations et ils sont réfutés ci-dessus. De plus amples informations seront données plus tard sur ce sujet, in châ’ Allah.

Il est reconnu qu’Allah a obligé les musulmans à se défendre contre ceux qui les agressent ou les attaquent, Allah dit : « donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui à transgression égale. Et craignez Allah. Et sachez qu’Allah est avec les pieux » (2.194), ainsi qu’il a été mentionné dans les précédents versets.

L’islam invite d’abord les mécréants à se convertir mais s’ils refusent, ils devraient payer la jizya, et s’ils refusent, ils devraient être combattu tant que possible comme l’a déclaré le précédent hadith de Bourayda. Si le dirigeant décide de faire la paix et évite le combat dans l’intérêt des musulmans, cela est acceptable, car Allah dit : « et s’ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci » (8.61). C’est ce que le prophète a fait avec les Mecquois le jour d’al-Houdaybiyya.

Ainsi, nous reconnaissons qu’il n’y a pas de raison de combattre quand la prédication s’avère être un succès et que les mécréants embrassent l’islam.

Lorsque le combat est nécessaire, nous devons combattre les mécréants après la prédication et après avoir tenté de les guider, s’ils refusent, ils doivent payer la jizya s’ils font parti des gens qui ont la possibilité de la payer. S’ils refusent de payer, le dirigeant des musulmans peut soit faire la paix lorsque les musulmans ne sont pas en position de force soit les combattre comme mentionné précédemment. Ceux qui prétendent que le combat ne doit avoir lieu que pour des raisons défensives basent leur point de vue sur trois versets :

Le premier : Allah a aussi dit : « combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas » (2.190). Réponse : ce verset, vu précédemment, ne correspond pas au combat défensif ; il signifie combattre contre ceux qui ont la capacité de combattre, tels que les hommes forts mukallaf (personne légalement responsable), et de laisser tranquille ceux qui n’ont pas la capacité de combattre, comme les femmes, les enfants ainsi que d’autres. Après cela, Allah dit : « et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah seul » (2.193).

Par conséquent, il est prouvé que ce point de vue est non valide. Si ce qu’ils disent était vrai, alors il serait abrogé par le verset de l’épée et le débat est clôt, louanges à Allah.

Le second : ceux qui disent que le jihad est réservé à la défense avancent aussi le verset suivant où Allah dit : « nulle contrainte en religion » (2.256). Cependant, cela ne peut être utilisé comme preuve à ce sujet, parce que ce verset concerne les gens du livre, les zoroastres et d’autres gens semblables. Ils ne sont pas obligés de se convertir s’ils paient la jizya. C’est l’un des deux sens de ce verset.

Le deuxième sens de ce verset est qu’il a été abrogé par le verset de l’épée mais il n’y a pas besoin de revoir l’abrogation, car cela est restreint aux gens du livre, comme l’ont affirmé un certain nombre de compagnons et de pieux prédécesseurs dans leurs exégèses. Il s’applique seulement aux gens du livre et aux autres personnes semblables qui ne sont pas forcés d’accepter la religion s’ils paient la jizya. C’est également le cas pour les zoroastres et d’autres, s’ils paient la jizya, ils ne sont pas obligés d’embrasser l’islam. Cela parce que l’avis prépondérant des Imams du hadith et de la jurisprudence est que l’abrogation n’a pas lieu d’être lorsque la conciliation est possible, et il est maintenant évident , après avoir mentionné ceci, que cela est possible. S’ils refusent d’embrasser l’islam et s’ils refusent de payer la jizya, ils sont combattus comme le prouvent les autres glorieux versets.

Le troisième : ceux qui prétendent que le jihad est seulement pour la défense se réfèrent également à la parole d’Allah dans la sourate an-Nisa’ : « s’ils restent neutres à votre égard et ne vous combattent point, et qu’ils vous offrent la paix, alors, Allah ne vous donne pas de chemin contre eux » (4.90). Ils affirment que quiconque nous laisse tranquille et cesse de nous combattre, nous ne devrions alors pas les combattre. Il est reconnu que cela fut au début de l’émigration des musulmans à Médine, car ils étaient faibles, puis ce verset a été abrogé par le verset de l’épée et le jugement est figé. Ou il est appliqué quand les musulmans sont faibles mais lorsqu’ils deviennent forts, ils ont ordre de combattre. Il n’y a pas d’abrogation ici, ceci est la seconde opinion. De cette façon, il est prouvé que ce genre de propos est non valide et faux, car il est sans fondement et n’est basé sur rien. Certaines personnes ont inventé des histoires concernant le Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya, prétendant qu’il pensait qu’on devrait seulement combattre ceux qui nous combattent. Ces dires sont sans aucun doute diffamatoires et un mensonge.

Le bien-informé Cheikh Soulayman Ibn Sahman a réfuté ces accusations il y a plus de cinquante ans. Je fus informé de cela par quelques-uns de nos cheikhs. Notre frère Cheikh Soulayman Ibn Hamdan, l’ancien juge de la Médine rayonnante, a aussi réfuté ces accusations, comme mentionné ci-dessus. Sa réponse est valide, louanges à Allah. C’est une réponse bonne et satisfaisante. Qu’Allah le recompense !

De même, notre frère Cheikh Salih Ibn Ahmad al-Masou’y a écrit un petit sujet à ce propos. Il a réfuté ces allégations et invalidé ce que ces auteurs prétendent, que le jihad en islam n’est accompli que dans un but défensif. Également, notre bien-informé frère Abou al-A’la al-Mawdoudy a écrit un traité sur le jihad et expliqué la fausseté de ces affirmations, en disant que cela est une allégation basée sur du vent.

Quiconque regarde dans le Coran et la Sunnah avec objectivité et impartialité, réalisera certainement la fausseté de cette opinion. Elle est sans fondement et ce qui est mentionné dans la Sunnah à cet égard soutient ce qui a été révélé dans le glorieux Coran. Par exemple, les deux Cheikhs (Bukhari et Muslim) ont rapporté d’Ibn ‘Omar que le Messager d’Allah a dit : « on m’a ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils attestent qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que Mohammad est le Messager d’Allah, qu’ils fassent la prière et payent la Zakah, s’ils font cela, alors leur sang et leur biens seront sauvés de moi dans l’intérêt de l’islam, et leur jugement revient à Allah ». Al-Bukhari et Muslim ont aussi rapporté le hadith d’Anas ibn Malik qui a dit : le Messager d’Allah a dit : « on m’a ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils attestent que nul n’a le droit d’être adoré sauf Allah et que Mohammad est le Messager d’Allah. Et s’ils le disent, prient comme nous, abattent comme nous abattons, et font face à notre qibla (direction de la prière), alors ils ont nos droits et sont assujettis à nos devoirs ».

L’imam Muslim a également rapporté dans son Sahih sur l’autorité d’Abou Horayra que le prophète a dit : « on m’a ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils attestent que nul n’a le droit d’être adoré sauf Allah, donc s’ils le disent, ils sauvent ainsi leurs vies et leurs biens de moi sauf légalement, et leur jugement reviendra à Allah ». Muslim a aussi rapporté dans son Sahih sur l’autorité de Tariq ibn Achyam al-Achja’y que le prophète a dit : « quiconque dit qu’il n’y a de Dieu qu’Allah », et selon une autre formulation : « celui qui professe qu’il n’y a d’autre culte que celui d’Allah et dément tout ce que les gens associent à Allah, ses biens et son sang deviennent inviolable, et son jugement revient à Allah ».

Il existe beaucoup d’hadiths concernant cela. Ils indiquent tous que le combat en islam a pour objectif de mettre fin à la mécréance et à la déviance, et d’appeler les mécréants à accepter la religion d’Allah, et pas seulement parce qu’ils nous ont attaqués. Cela parce que le prophète a dit : « lorsqu’ils le feront, leur sang et leurs biens seront sous ma protection excepté si cela est justifié par la loi (islamique) ». Il n’a pas dit : « s’ils arrêtent de nous combattre ou se retirent », il a plutôt dit : « jusqu’à ce qu’ils attestent qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que Mohammad est le Messager d’Allah, accomplissent la prière, et paient la Zakah. S’ils font cela, leur sang et leurs biens sont sous ma protection sauf quand la loi le justifie, et leur jugement revient à Allah ».

Ceci indique que ce qui est requis est leur conversion à l’islam, sinon ils devraient être combattus, exception faite pour les gens de la jizya comme on l’a mentionné précédemment. Le prophète a fait référence à deux attestations de foi, à la prière et à la Zakah seulement, car elles sont les deux grandes bases et les piliers majeurs de l’islam ; quiconque les adopte et les pratique et s’y attache, gagnera très probablement de l’assurance et de la considération et sa foi grandira.

C’est ce que je voulais clarifier, brièvement et succinctement. J’espère que cela est suffisant afin de montrer la vérité et réfuter le mensonge. J’implore Allah de tous nous guider pour comprendre sa religion et la suivre, et de nous guider sur le droit chemin, et de nous enseigner ce qui est bon pour nous, et de nous guider vers le bonheur et le salut, et d’aider tout musulman à être ferme dans sa religion, d’accomplir le jihad pour sa cause, et de prendre garde aux machinations de l’ennemie. En effet, il est capable de tout. Qu’Allah bénisse son serviteur et son Messager, notre prophète et notre maître, Mohammad ibn ‘Abdullah, qu’il bénisse sa famille, ses compagnons et ceux qui suivent son chemin et sont guidés par sa guidance jusqu’au jour du jugement.