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13 octobre 2014 | Immigration

Zemmour a raison sur les chiffres de l’immigration. Le Monde tente maladroitement de le discréditer

Opération torpiller Zemmour : Le Monde met en une pas moins de trois articles dans sa rubrique « Décodeurs » pour tenter, maladroitement, de décrédibiliser Éric Zemmour quant à ses informations sur l’immigration.

On lit :

« En 1982, on comptait 4 millions d’immigrés (nés étrangers dans un pays étranger), et 3,5 millions d’étrangers (vivant en France sans avoir la nationalité française) pour 55 millions d’habitants. En 2011, on compte 5,4 millions d’immigrés et 3,7 millions d’étrangers pour 65 millions d’habitants.« 

Le Monde omet sciemment de préciser que par définition, tous les étrangers naturalisés français depuis 1982 sortent de la catégorie « étrangers ». Juste un chiffre du Haut Conseil à l’intégration : entre 1990 et 2005, 1 500 000 étrangers ont été naturalisés français, soit plus qu’au cours des deux siècles précédents !

Autre affirmation farfelue du Monde : « Aujourd’hui, le « regroupement familial » n’est pas une cause d’immigration de masse ou de délivrance de titres de séjour ».

Pourtant, le regroupement familial est la cause de 51% des délivrances de titre long séjour de 10 ans renouvelables. Sur les 185.000 titres de séjour délivrés en 2005 aux extra-européens, 94.500 l’ont été au titre du regroupement familial et seulement 13.000, soit 7%, au titre de l’immigration économique. Notre chiffre est de 2005, nous allons chercher les plus récents, mais l’ordre d’idée est là.

Samuel Laurent qui « décode » tous les sujets pour Le Monde, multi-expert de l’écologie à l’économie en passant par l’immigration devrait lire et, rêvons, citer les spécialistes : pour François Héran, directeur de l’Institut National d’Études Démographiques « l’immigration sans le vouloir, sera en première ligne de la croissance de la population française [1]». Le démographe récuse l’idée que « l’immigration pourrait devenir secondaire dans la croissance de la population française, par exemple en privilégiant une immigration choisie au lieu d’une immigration subie. Cela ne marche pas, car l’immigration familiale, l’immigration d’asile restent très importantes, qui accompagnent l’immigration de travail même sélectionnée.[2] »

Concernant les mariages entre les détenteurs de nationalité française et les étrangers, que Zemmour arrondit à 30%, il est de 28% selon le rapport remis au Parlement en 2006 par le Secrétariat général du comité interministériel de contrôle de l’immigration dirigé par Patrick Stéfanini, rapportant que : « Au total les mariages mixtes – entre Français et étrangers – célébrés en France et à l’étranger ont été au nombre de 90.700 en 2005, dont environ 42.500 en France et 48.200 à l’étranger représentant 28% des mariages célébrés ou transcrits dans notre état-civil ».

Mais selon Le Monde, là aussi, Zemmour mentirait…

Les enquêtes annuelles de l’Insee citées par Le Monde évaluant le solde migratoire ont montré leurs limites en exposant des incohérences reprises sans recul par la presse souvent séduite par ses estimations modestes et rassurantes. Le solde calcule la différence entre les départs de France, généralement des actifs diplômés (entre 60 000 et 80 000 par an selon Le Monde[1] !), et les arrivées constituées d’immigrés extra européens dont les deux tiers ont un niveau scolaire de troisième ou inférieur…Ainsi présente-t-on aux français un solde rassurant à première vue, les départs de français qualifiées retranchés masquant autant d’arrivées d’extra-européens sous qualifiés !

Dans son « Premier cliché démenti par les fait », Le Monde fait référence à l’affirmation selon laquelle l’immigration aurait explosé ces dernières années. Un cliché, vraiment ?

En septembre 2014 Michèle Tribalat était interrogée dans Le Figaro[2] et énonçait ces chiffres effarants : « Entre 1999 et 2011, c’est-à-dire en 12 ans, la population d’origine étrangère sur deux générations a augmenté de 2,4 millions (de 9,8 millions à 12,3 millions), dont un peu moins de la moitié seulement est composée d’immigrés, les autres (d’origine étrangère) étant nés en France. 2,4 millions, cela correspond à un taux d’accroissement de 25 % en douze ans. C’est plus, en valeur absolue, que l’accroissement du reste de la population qui s’est fait, sur la période, au rythme de 4,4 %. »

On pourrait reprocher bien d’autres choses au Monde, comme le fait d’omettre le chiffre des demandeurs d’asile, 70 000 par an, dont la grande majorité reste sur notre territoire. Le droit du sol les rend inexpulsables si ils font des enfants. Autres chiffres non pris en compte, les visas de tourisme court séjour (3 mois), qui ont été augmentés pour l’Algérie à 140 000 par an, au Maroc à 160 000, à la Tunisie à 80 000. Les ressortissants turcs sont eux exemptés de visas pour « visiter » l’Europe depuis le 1er janvier 2014. Ces visas court séjour permettent d’entrer légalement, et de rester illégalement après les trois mois. Pense-t-on sérieusement retrouver ces touristes sur les bords de Loire à visiter nos châteaux ?

[1] François Héran, invité de Soir 3, 27 janvier 2007
[2] François Héran, invité de Soir 3, 27 janvier 2007
[3] De plus en plus de jeunes quittent la France, Le Monde, 10 mars 2014.
[4] Michèle Tribalat : « les politiques sont désemparés face à l’immigration », Le Figaro, 2 septembre 2014.