Le Parisien du 12 septembre 2016 présentait le projet ambitieux de grande mosquée de Sarcelles piloté par deux associations, celle des musulmans d’inspiration sunnite en France (Amis) et Dar-At-Tawid, notoirement salafiste, regroupées pour la cause de l’édifice dans la Fédération des Musulmans de Sarcelles :
« La municipalité a déjà donné 150 000 €, a souligné Mamadou Gassama, le président de l’Amis. C’est un geste considérable. » Cette subvention concerne la partie culturelle du centre, qui doit accueillir bibliothèque et salles de cours. Difficile de savoir combien coûtera réellement la construction. « On est en train d’évaluer tout ça », indique Sabar Ladj, en ajoutant que la collecte de fonds n’en est qu’à ses débuts. » Lire l’article
Un autre article du Parisien du 14 décembre 2016 rappelle que le terrain « a été cédé pour un euro symbolique à la fédération des musulmans de Sarcelles »
L’association Dar At Tawid, intégrée à la fédération des musulmans de Sarcelles, a vu sa salle de prière fermée administrativement en janvier 2016. Son trésorier, Issam.N, est également le trésorier de l’association salafiste « Al-Islah-La Réforme ». Un des imâms occasionnels de Dar At Tawid est le syrien Abou Layth Al Armany, dirigeant l’institut salafiste Sounnah, qui assume parfaitement son orientation salafiste.
Nous avons dans notre livre-enquête Mosquées Radicales, ce qu’on y dit, ce qu’on y lit (éd.DMM,2016), retranscrit les prêches de l’imâm Abou ‘Assim de Dar-At-Tawid, qui insiste sur l’ « apprentissage de la science », soit « les règles de la législation islamique comme les transactions commerciales, les règles relatives à l’héritage, au mariage, et à la juridiction » (prêche du 6 mars 2015). Aussi, nous avons relevé l’apprentissage chaque mercredi du livre Manhaj al-Salikin « Bréviaire de la jurisprudence » du cheikh saoudien Nassir as-Sa’adi (mort en 1956), qui commande de « décapiter par l’épée » l’apostat qui abjure l’islam, de tuer les couples non mariés, et qui précise que « les mécréants n’ont pas droit à la zakât [l’aumône] » (Nassir as-Sa’adi, Bréviaire de la jurisprudence à l’usage des étudiants en sciences religieuses, éditions Assia).
Ou comment les députés-maires Parti Socialiste financent le salafisme.