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1 juillet 2017 | Actualités

Le député LREM du Bas-Rhin veut intégrer l’islam aux cours de religion dans les écoles alsaciennes : vers l’extension du concordat ?

Lu dans LorActu du 23 juin 2017

Bruno Studer, élu député La République en Marche du Bas-Rhin à Strasbourg dimanche a affirmé jeudi qu’il était favorable à rouvrir le débat sur l’intégration de l’islam dans les cours d’enseignement religieux dispensés dans les établissements scolaires d’Alsace-Moselle, rapporte Rue 89 Strasbourg.. Le député pro-Macron s’est dit pour cette intégration alors qu’aujourd’hui le culte musulman n’est pas intégré à cet enseignement facultatif qui concerne les cultes catholiques, protestants et juifs. [Il s’agirait donc non d’enseigner le « fait religieux » de manière objective, mais de donner des cours d’islam par des musulmans].

D’après des chiffres cités par l’Observatoire de la laïcité, l’heure de religion est de facto peu suivie dans les écoles: « en 2010, si 63% des élèves suivaient l’enseignement religieux à l’école primaire, ils n’étaient plus que 30% au collège et 14% au lycée » pour les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. Et à Strasbourg, on compte même 72,4% de « dispensés ».

En théorie, cet enseignement est obligatoire dans les trois départements concernés, à raison d’une heure par semaine dans le primaire comme dans le secondaire. Dans les faits, il est cependant facultatif, puisque les familles peuvent demander à en être dispensées. » Loractu

Quelle sera la prochaine étape ?

Dans cette logique de « non discrimination » et de relativisme entre les religions, on peut raisonnablement craindre que d’autres éléments issus du statut concordataire suivent. Comme le rappelle Wikipédia « les ministres (prêtres, pasteurs, rabbins…) des quatre cultes reconnus sont salariés par l’État (Ministère de l’Intérieur). L’accord LangCloupet de 1993 a aligné leur rémunération sur celle de la catégorie A de la fonction publique française« . Il faudrait donc s’attendre à une rémunération des imâms. Les mosquées sont elles déjà largement financées par l’argent public en Alsace comme nous l’avons  montré dans le livre Ces maires qui courtisent l’islamisme (éditions Tatamis, 2015).