Il assure ne pas avoir pris les armes pour l’organisation Etat islamique. Une équipe de France 2 a rencontré un jihadiste français, originaire de Rennes (Ille-et-Vilaine), détenu par les forces kurdes en Syrie. Soupçonné d’avoir combattu pour le groupe terroriste, l’homme de 38 ans a été arrêté au nord de Raqqa en juillet dernier. Lui nie, dans un reportage diffusé jeudi 26 octobre. « Je n’ai commis aucune exaction, aucun combat, aucun entraînement », affirme-t-il. Source: France 2
Mentir aux infidèles pour sauver les intérêts de la communauté est permis. Outre la dissimulation légale (taqîya), d’autres outils sont possibles :
- Le principe de tawriya, qui peut être défini comme l’ « inventivité dans l’art du mensonge », stipule qu’il est licite de rompre l’intention d’un serment alors que n’est pas rompue la lettre du serment[1].
- La notion de kitman: un croyant peut ne dire qu’une partie de la vérité, ce qui revient à tromper en déformant licitement le réel.
- La notion de muruna, ou le fait de « faire usage de flexibilité » pour se fondre dans le camp ennemi et dans son entourage afin de l’infiltrer et de le tromper.
[1] CF. Naqib al-Misri, Ahmad Ibn, The Reliance of the Traveler: A Classic Manual of Islamic Sacred Law, trans. Nuh Ha Mim Keller (Beltsville, MD: Amana, 1997), sec. 8.2, p. 1232. Ce manuel de jurisprudence Sunnite recommandé par Al-Azhar dans son edition anglaise comporte une partie destinée aux ruses et tromperies en contexte guerrier.