Le Monde du 16 janvier 2019 présente la sortie du documentaire « Mallé en son exil » de Denis Gheerbrant, extraits :
« Denis Gheerbrant partageait jusqu’à présent avec ses interlocuteurs « un fonds de valeurs communes » comme la liberté, l’égalité femmes-hommes… Ce n’est plus vraiment le cas avec le personnage de son dernier documentaire, Mallé en son exil : le film suit le quotidien de Mallé Doucara, un immigré malien qui vit dans un foyer à Montreuil, dans le « 93 ». Entre Paris et la proche banlieue, l’homme de ménage, la cinquantaine, nettoie des bureaux, sort les poubelles du matin au soir. Le « roi du tri » côtoie la modernité écologique. Mais pas seulement : Mallé est issu des Soninkés, un peuple de l’Afrique de l’Ouest converti à l’islam et doté d’une organisation très hiérarchisée, divisée entre les hommes libres et les « captifs », dits esclaves. D’emblée, Mallé résume sa schizophrénie. Au Mali, il fait partie de la haute société : « Je suis un esclave ici en France, mais j’ai un esclave au Mali. » Il fait également office d’imam. Les Soninkés pratiquent la polygamie et l’excision. La femme et les filles de Mallé, restées au pays, sont excisées. » Lire l’article intégral.