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19 décembre 2020 | Actualités

Jean Castex relativise le danger de l’islamisme face à Sonia Mabrouk qui le recarde

Le 15 décembre, Jean Castex était l’invité d’Europe1 sur son opposition à la proposition d’amendement au texte de lutte contre les séparatismes de la députée LREM Aurore Bergé, visant à interdire le port du voile pour les fillettes « de deux ou trois ans ». « Ce n’est pas l’objectif de ce texte de rouvrir le débat sur le voile », répond-il en préambule. « Notre sujet c’est d’abord de lutter contre le séparatisme, contre l’islamisme radical ». Une petite phrase qui a fait tiquer la journaliste, n’hésitant pas à l’interrompre pour lui faire une remarque sémantique notamment sur le fait que « l’islamisme est forcément radical ». S’ensuit alors une légère hésitation du Premier ministre qui répond : « Ah non… Enfin soyons clair, l’islamisme politique et radical ». 

Le Premier ministre repris de volée sur l’utilisation des mots, une réaction saluée par Judith Waintraub : « Très bonne remarque de Sonia Mabrouk […] Reste à définir l’islamisme non politique », ironise la journaliste du Figaro. Mais Jean Castex a tenu à se justifier : « Je ne veux pas qu’il y ait un amalgame entre l’islam et l’islamisme radical c’est pour ça que je tiens aux deux mots, à l’islamisme radical et à l’islamisme politique, parce que je le distingue complètement de la religion qu’est l’islam et il y a beaucoup de musulmans de France qui pourront pratiquer librement leur religion grâce à la loi », précise-t-il.

Mais Sonia Mabrouk ne lâche pas le sujet principal engagé, insistant sur le fait qu’il « ne s’agissait pas de croire ou ne pas croire, mais que pour certains, le port du voile était une forme de maltraitance chez les petites filles ». Réponse du Premier ministre : « Nous discuterons avec la députée », dit-il en bottant en touche. « L’objectif poursuivi est de faire cesser des pratiques qui visent à fracturer la communauté nationale, recourir à la violence, au lavage de cerveau et à la haine contre la République. »